En France, 43 % des entreprises individuelles comptaient des femmes entrepreneurs à leur tête en 2021, contre seulement 33 % en 2000. Même si la parité homme-femme n’est pas encore atteinte, cette progression est plutôt encourageante. Sur la scène européenne, l’Hexagone est bien représenté avec la Ville Lumière qui compte 21 % de start-ups créées par des femmes entrepreneurs. Ce qui fait de Paris la capitale européenne des femmes entrepreneurs.

Start-ups et femmes entrepreneuses : Paris, premier en Europe et sixième au classement mondial

Paris est la ville européenne qui compte le plus grand nombre de start-ups créées par des femmes. Il s‘agit d’un rapport révélé par Startup Compass Inc. La capitale française compte entre autres 21 % de femmes entrepreneurs. Elle est suivie de près par Londres avec 18 %. En revanche, Berlin n’est pas encore entrepreneuses friendly avec seulement un pourcentage de 9 %.

Au niveau mondial, Paris n’a pas à rougir. Elle n’est pas loin derrière Silicon Valley, Montréal et Los Angeles qui comptent respectivement 24 %, 22 % et 22 %. Un classement qui est tout de même largement dominé par Chicago avec une proportion de 30 %.

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Paris, un exemple en matière d’accompagnement des femmes entrepreneures

Les chiffres ne mentent pas. La capitale française est propice aux activités des femmes entrepreneurs. Les raisons en sont multiples. Mais cela est sans doute lié au fait que les entrepreneurs sont tout aussi accompagnées que les entrepreneurs en France.

En effet, il existe bon nombre de réseaux destinés aux femmes entrepreneurs dans l’Hexagone. Ces dispositifs accompagnent les femmes non seulement lors de la création de leur entreprise, mais également lors de la phase de développement. Parmi ces réseaux, on peut en citer notamment Les Premières, Willa, Action’elles, ForceFemmes, StartHer, Financ’elles et bien d’autres encore.

Les domaines qui intéressent les femmes entrepreneuses dans la capitale

Les secteurs qui attirent le plus les femmes entrepreneurs sont l’action sociale (22 %), les services aux particuliers (18,6 %) et le commerce (16,4 %).

Il existe toutefois certains domaines qui restent largement dominés par les hommes. C’est le cas notamment du secteur de la maintenance, de la réparation ou encore des équipements sportifs.

Par ailleurs, peu de femmes se lancent dans la création d’entreprises dans le secteur du bâtiment avec seulement 7,7 % à leur tête en 2019. Il en est de même pour les start-ups du numérique où seulement 9 % des dirigeants sont des femmes.

Des obstacles en matière de financement à l’entrepreneuriat féminin

Bien que Paris se positionne comme la capitale européenne des femmes entrepreneurs, les créatrices de start-ups éprouvent encore des difficultés. Elles sont confrontées notamment à des inégalités d’accès au financement.

En effet, le taux de refus de crédit sollicité par les femmes (4,3 %) est le double de celui des hommes (2,3 %). Une injustice flagrante, d’autant plus que les montants demandés par les femmes sont généralement moins importants que ceux des hommes.

Par ailleurs, selon une étude menée par le collectif Sista, à projet égal, les investisseurs préfèrent miser sur des projets présentés par des hommes.