Alexander De Croo est l’actuel premier ministre de la Belgique. Il a prêté serment le 1er octobre 2020 pour devenir le chef de l’exécutif du Royaume. Entrepreneur de formation et fils d’un célèbre politicien belge, il laisse derrière lui l’univers d’entreprises pour entrer dans le monde de la politique en 2009. Son expérience sur la gestion d’entreprise lui a énormément servi à présider au mieux le parti libéral flamand. C’est au sein de ce parti politique qu’il décroche un premier portefeuille de ministre. Plus tard, il devient le Premier ministre de la Belgique. Qui est réellement Alexander De Croo ? Quel est son parcours ? En quoi est-il célèbre ? Découvrez dans ce dossier son portrait détaillé d’homme d’État.

Alexander De Croo : L’ingénieur commercial de formation se reconvertit dans la politique

Né à Vilvorde le 3 novembre 1975, Alexander De Croo est le fils d’Herman De Croo, une ancienne figure de la politique en Belgique. Il suit un cursus dans le domaine du commerce et décroche un diplôme de master d’ingénieur commercial. En 2004, il obtient un MBA à la Kellogg School of Management (Northwestern University) à Chicago aux États-Unis. En 2006, il a fondé sa propre entreprise, un bureau de conseil sur les droits de propriété intellectuelle. Celle-ci existe encore jusqu’à aujourd’hui à travers le monde.

En 2009, Alexander De Croo décide de plaquer sa carrière d’entrepreneur dans le secteur privé pour se reconvertir à la politique, reprenant ainsi le flambeau là où son paternel l’a laissé. Âgé de 34 ans à l’époque, il fait officiellement ses premiers pas dans ce nouveau domaine en se présentant aux élections européennes, mais il échoue.

Quelques mois plus tard, il remporte l’élection interne au sein de son parti l’Open VLD pour en devenir le président. Il succède ainsi à Guy Verhofstadt. Très rapidement, il a su imposer son style, celui du pragmatisme, de la franchise et de l’efficacité. Ces traits lui ont permis de se démarquer en 2010. À l’époque, il faisait partie des grandes figures politiques qui ont contribué à la chute du gouvernement fédéral d’Yves Leterme. Par conséquent, la Belgique connaît une crise politique sans précédent.

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Promouvoir le féminisme pour attirer l’attention pour accroître la visibilité

Alexander De Croo est avant tout un homme d’entreprise avant de faire carrière dans la politique. Habitué à évoluer et à agir dans le domaine de l’entrepreneuriat où tout doit aller très vite, il a du mal à s’adapter à la lenteur concernant les prises décision politique, et il le fait clairement savoir.

Libéral, mais peu idéologue à l’époque, Alexander De Croo est jugé trop pragmatique par certains membres de son parti. Toutefois, plus il s’est mêlé à la politique et à ses acteurs principaux, plus il a fait preuve de flexibilité au fil du temps, au point de le devenir trop pour certains. Selon un membre de l’Open VLD, Alexander De Croo est trop flexible, à tel point que dans certains cas, il a du mal à camper sur ses principes et d’y tenir ferme.

Finalement en 2012, il cède la présidence de son parti à un autre politicien, car il a obtenu un portefeuille au sein du gouvernement. Il devient ministre des Pensions. En procédant à un nettoyage général au sein de ce ministère, il a privilégié une politique de rajeunissement et de féminisation qui a porté ses fruits.

Puis, en 2014, il est affecté à un portefeuille moins important, ce qui a quelque peu mis à mal sa visibilité. Il est conscient qu’il doit accroître rapidement celle-ci s’il veut perdurer dans la politique. Alors, Alexander De Croo commence à adopter un profil de féministe. Sa mère est sa plus grande source d’inspiration dans cette nouvelle stratégie. Celle-ci s’est avérée payante au point que la popularité du jeune ministre s’est progressivement accrue.

De 2014 à 2019, Alexander De Croo a tenu les fonctions de Vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement, de l’Agenda numérique, des Télécoms et de la Poste. En 2018, il a dévoilé son talent d’auteur en publiant une œuvre intitulée « Comment le féminisme libère aussi les hommes ». La publication de ce livre lui a permis d’attirer l’attention de nombreuses citoyennes et électeurs féminins belges.

Alexander De Croo est nommé chef de l’exécutif du Royaume de Belgique

Au bout de 486 jours sans gouvernement élu par suffrage universel, le Roi Philipe désigne Alexander De Croo et Paul Magnette le 23 septembre 2020 pour assurer la fonction de formateur. Ils sont chargés de constituer un gouvernement en conviant les 7 principaux partis politiques dans le royaume à adhérer à celui-ci. Ces partis sont le CD & V, le PS, le sp.a, l’Open VLD, le MR, l’Ecolo et le Groen.

7 jours plus tard, ils ont trouvé un accord de coalition qui a mis tout le monde d’accord. Celui-ci désignait Alexander De Croo comme Premier ministre de la Belgique. Les deux coformateurs l’ont présenté au souverain qui les a félicités pour le remarquable travail qu’ils viennent d’accomplir.

Finalement, le 1er octobre 2020, Alexander De Croo devient officiellement Premier ministre du Royaume de Belgique. Il prête serment devant le chef de l’État qui a par la même occasion acté la démission de Sophie Wilmès l’ancienne tenante du poste entre octobre 2019 et octobre 2020. Le même jour, le nouveau premier ministre présente sa politique de gestion du gouvernement devant les chambres des représentants.

Dans son programme, il entend fixer la retraite minimale à 1 500 euros par mois. Plus de personnels seront embauchés dans le domaine médical, la durée du congé de maternité sera multipliée par deux, 1600 agents seront recrutés pour faire partie de la police fédérale belge, etc. Un dernier vote de confiance par la Chambre des représentants le 3 octobre 2020 conforte la place d’Alexander De Croo et le gouvernement qu’il a mis en place.

Personne n’eût cru à ses débuts que le jeune entrepreneur allait connaître une ascension fulgurante en politique jusqu’à devenir Premier ministre de la Belgique, sauf son père. Interviewé à l’époque par un journal de renom, le père d’Alexander De Croo a déjà vu à l’époque un énorme potentiel chez son fils et n’a pas hésité à lui prédire une brillante carrière politique pour celui-ci.