Les universitaires ont connu une année très perturbée à cause des restrictions sanitaires dues à la Covid-19. Plusieurs universités ont dû annuler leurs examens en présentiel jusqu’au 2 mai. Seuls les concours et quelques autres tests ont pu avoir lieu, bien évidemment dans le respect du protocole sanitaire mis en place par chaque université. Journal d’Europe vous a préparé un topo sur la situation au sein des universités.
Fin d’année universitaire : comment se dérouleront les examens ?
À l’approche de la fin de l’année universitaire, les établissements se préparent à une session d’examens encore plus compliquée qu’il y a un an, lorsque les examens étaient passés entièrement à distance. Le troisième confinement et l’annonce d’Emmanuel Macron du passage à l’enseignement à distance ou du report des examens prévus entre le 6 avril et le 2 mai, forcent les universités, qui depuis la rentrée scolaire qui essaient de jongler entre l’enseignement en classe et l’enseignement à distance.
Le ministère de l’Enseignement supérieur a précisé en début du mois qu’aucun examen en présentiel ne sera organisé durant cette période. Toutefois, les étudiants pourront toujours aller dans les universités dont la capacité est fixée à 20% de la capacité habituelle. Les seuls examens qui seront conserver sont les concours des Grandes Ecoles et les examens d’études en santé, qui se déroulent actuellement aux dates et lieux indiqués.
Examens en présentiel : qu’en pensent les étudiants ?
Les opinions sont beaucoup plus partagées entre les étudiants. L’inquiétude prévaut sur des conditions de santé qui ne semblent pas toujours respectées lors des examens en présentiel maintenues pour les cours non concernés par le décret du 2 avril, tels que les contrats d’apprentissage, les BTS. Les photos et vidéos postées sur Twitter le 2 avril lors d’un test d’anglais BTS à la Maison des examens d’Arcueil (Val-de-Marne) montrent des foules dans les escaliers et une promiscuité parmi les candidats bloqués dans la file.
Absence des candidats atteints de la Covid-19 : quelles sont les répercussions?
Selon la réglementation en vigueur pour les examens BTS, l’absence, même justifiée, d’un candidat se traduit par une note de 0/20. « Ni le décret ni la circulaire ne contiennent de dispositions pour les cas de contact », souligne également Paul Mayaux, président de l’association étudiante FAGE.
Pour éviter la sanction, les étudiants souffrant de la Covid ont admis qu’ils se sont présentés à l’examen, car un test de remplacement n’était pas possible, contrairement au baccalauréat. Soutenu par une trentaine de députés qui ont écrit à la ministre Frédérique Vidal le 12 avril, le collectif «BTS en difficulté» demande une validation du diplôme en évaluation continue. Face au mécontentement, les ministères de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale ont annoncé le 16 avril qu’une session de rattrapage serait exceptionnellement ouverte à tous les candidats qui ne pourraient pas valider leur diplôme.
Pour Franck Loureiro, secrétaire général adjoint de la SGEN-CFDT, ces situations devraient pousser le gouvernement à reconsidérer les modalités de réalisation de ces examens mais aussi les concours des grandes écoles, véritable totem français.
Rayan, pour journaldeurope.com