Le processus du Brexit a connu de nombreux moments historiques, mais ce moment est passé presque inaperçu. Après des mois de délibérations, le Parlement européen a ratifié l’accord commercial qui a été conclu l’année dernière.
Pendant longtemps, le Parlement a reporté la ratification. Cela était en partie dû aux luttes autour de l’Irlande du Nord. Le gouvernement britannique n’avait pas été particulièrement enthousiaste au sujet des contrôles douaniers convenus entre la Grande-Bretagne et l’Irlande du Nord, qui visaient à empêcher une frontière commerciale sur l’île d’Irlande elle-même.
Le Parlement a exigé le respect de ces accords (dès le premier accord sur le Brexit de 2019) avant de vouloir donner son approbation au second. Pourtant, cette ratification est désormais un fait, même si peu de choses ont changé dans la question de l’Irlande du Nord.
Le parlement européen approuve l’accord commercial suite au Brexit
Le Parlement Européen a approuvé l’accord commercial que l’UE a conclu avec les Britanniques. Cela signifie que l’accord, qui est officieusement en vigueur depuis le début de cette année, a franchi le dernier obstacle. Mais cela ne signifie pas pour autant que la période à venir sera un long fleuve tranquille.
Avec l’approbation du Parlement, le Brexit est alors officiellement terminé. Les Britanniques ont déjà quitté l’Union européen le 31 janvier 2020, mais jusqu’à la fin de l’année dernière, il existait encore une période transitoire pendant laquelle les anciennes règles continuaient de s’appliquer. Après de longs marchandages, les deux camps sont parvenus à un nouvel accord commercial juste avant Noël.
Insatisfaction à l’égard des accords conclus dans le cadre du Brexit
L’accord commercial est officiellement en vigueur depuis le 1er janvier 2021, mais il est désormais définitif. Bien que le chapitre sur la conclusion d’un accord commercial soit terminé, le livre du Brexit est loin d’être clos. Les Britanniques et l’UE doivent maintenant commencer à se comporter comme de bons voisins, mais repartir sur de nouvelles bases et bâtir une nouvelle relation prend du temps.
Par exemple, la question de la frontière nord-irlandaise continue de diviser le Royaume-Uni. Pas plus tard que la semaine dernière, des pêcheurs français ont voulu bloquer des camions britanniques qui transportaient du poisson. Ces derniers ne sont pas d’accord avec les accords sur la pêche dans l’accord de Brexit. Pendant ce temps, les fabricants britanniques de produits
alimentaires se plaignent amèrement des formalités administratives liées à l’exportation vers l’UE en soulignant que les règles du jeu ne sont pas encore équitables.
Les exportateurs veulent moins de paperasserie
Bien que le chaos attendu à la frontière ne se soit pas produit au cours des premiers mois, l’impact de la nouvelle situation est de plus en plus évident. Une enquête de la Chambre de commerce franco-britannique a par exemple montré que 80 % des exportateurs britanniques et français interrogés avaient été incommodés par le Brexit. Les personnes interrogées sont unanimes pour désigner « moins de paperasse » comme le principal point à améliorer.
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