Les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit, prévus pour le 30 avril 2024, promettent d’apporter des changements significatifs dans le commerce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE). Une récente étude souligne que ces mesures entraîneront des coûts supplémentaires pour les entreprises, exacerbant ainsi l’inflation britannique. Cet article examine les implications de ces nouveaux contrôles et les réactions des différentes parties prenantes.
Mise en œuvre des changements des nouveaux contrôles douaniers
Depuis janvier 2022, des étapes progressives ont été entreprises pour intégrer les contrôles douaniers post-Brexit. En août 2023, le gouvernement a dévoilé son modèle opérationnel de cible frontalière (BTOM), décrivant un plan en trois phases. À partir du 31 janvier 2024, des certificats sanitaires et phytosanitaires sont requis pour certaines importations, et le 30 avril 2024 marquera l’introduction de contrôles plus rigoureux, incluant des vérifications documentaires et physiques.
Voir aussi: Quelles ont été les conséquences du Brexit pour l’Irlande ?
Enfin, le 31 octobre 2024, des déclarations de sûreté et de sécurité seront nécessaires pour les importations en provenance de l’UE.
Changements dans le commerce avec le Royaume-Uni
Les nouveaux contrôles douaniers au Royaume-Uni entraîneront inévitablement des retards et des coûts supplémentaires pour les exportateurs de l’UE. Les entreprises de l’UE devront se conformer à de nouvelles exigences en matière de documentation et de certification pour leurs exportations vers le Royaume-Uni, ce qui pourrait entraîner des retards dans la livraison des marchandises et des coûts administratifs accrus.
Coûts pour les entreprises et mesures d’atténuation
Les coûts projetés pour les entreprises liés aux nouveaux contrôles aux frontières s’élèvent à 330 millions de livres sterling par an, selon les estimations gouvernementales. Toutefois, des initiatives telles que le programme pilote des opérateurs de confiance visent à réduire ces charges en permettant aux importateurs réguliers de contourner certains contrôles. De plus, des investissements dans la technologie et l’efficacité des processus sont prévus pour moderniser la frontière britannique.
Répercussions sur les industries clés concernées par les nouveaux contrôles douaniers
Certaines industries de l’UE se verront plus durement touchées que d’autres par les nouveaux contrôles douaniers. Par exemple, les secteurs agricole et agroalimentaire, qui ont des échanges commerciaux importants avec le Royaume-Uni, pourraient être confrontés à des défis majeurs en raison des contrôles accrus et des coûts supplémentaires associés à l’exportation vers le marché britannique.
Réactions de l’industrie et prévisions des perturbations
Certains acteurs de l’industrie expriment des doutes quant à l’efficacité des nouvelles mesures pour atténuer les perturbations. Le calendrier proposé pour le système des opérateurs de confiance subi des critiques pour son délai d’efficacité prévu. De plus, des voix soulignent que les envois à faible risque avaient déjà des exigences légères. Notamment en limitant ainsi l’impact réellement évité par le nouveau modèle de frontière.
Impact des nouveaux contrôles douaniers sur les importations en provenance de l’UE
Les nouveaux contrôles devraient avoir plusieurs conséquences importantes sur les importations en provenance de l’UE. Les coûts accrus liés à la certification et aux frais d’inspection devraient entraîner une augmentation des prix des denrées alimentaires. Les entreprises répercuteront ces coûts sur les consommateurs, aggravant ainsi l’inflation déjà élevée au Royaume-Uni.
Les nouveaux contrôles douaniers post-Brexit auront des implications importantes pour l’UE
En particulier, pour les entreprises qui entretiennent des liens commerciaux étroits avec le Royaume-Uni. L’UE devra également travailler en étroite collaboration avec le Royaume-Uni pour garantir que les nouvelles réglementations douanières n’entravent pas gravement les flux commerciaux entre les deux parties.