Les États-Unis et l’Union Européenne ont besoin de se concerter pour bien comprendre ce qu’est la Chine afin de mieux y résister”

Mike Pompeo, secrétaire d’État américain .

Après cette déclaration, monsieur Pompeo a même été jusqu’à qualifier Pékin de “menace pour le monde libre” en l’accusant de voler le savoir-faire européen afin de développer son économie.
Mike Pompeo avait accepté une proposition de Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’UE, sur l’opportunité d’entamer un dialogue concret et officiel sur la Chine.
Il serait prêt de se rendre en Europe pour entériner la première session.

Nécessité d’un dialogue États-Unis-UE

Dès le début du mois de Juin, Mr Borrell avait déjà évoqué l’idée sur la nécessité d’un dialogue États-Unis-UE à la fin d’un vibrant appel vidéo de Mr Pompeo aux ministres des Affaires étrangères de l’UE. Bien que les actions soient limitées, le Secrétaire d’Etat américain a déclaré qu’il serait dirigé par des hauts fonctionnaires et serait à durée indéterminée.

Malgré tout, on peut constater un éveil conséquent du côté transatlantique à la lumière de ce qui se passe actuellement dans le monde. Ce ne sont pas les États-Unis seulement qui doivent affronter la Chine, mais le monde entier selon les autorités américaines.

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source: fr.statista.com

Bruxelles préfère adopter une attitude modérée

D’ailleurs, un bon nombre de diplomates européens partagent les préoccupations de la Maison Blanche notamment en ce qui concerne les pratiques commerciales chinoises pour dominer les industries stratégiques même si, à Bruxelles, on préfère adopter une attitude intermédiaire entre les USA et la Chine.

Deux diplomates européens ont d’autre part déclaré que le dialogue pourrait être sous forme d’un forum pour aborder des questions préliminaires telles que la manière de combattre ce que l’Occident affirme être de la désinformation chinoise, plutôt que de forger une politique commerciale commune.

La Chine, un sérieux rival économique

L’UE est le plus grand bloc commercial du monde qui a eu des entretiens avec les dirigeants chinois en considérant Pékin comme un partenaire efficace dans la lutte contre le changement climatique mais aussi comme un sérieux rival économique.

Pompeo a déclaré, entre autre,  que l’UE devrait agir contre la Chine, qu’il accuse de voler la propriété intellectuelle de l’Europe en abusant de son système commercial libéral, pour protéger ses propres intérêts économiques, et non pas comme une faveur pour les États-Unis.

De plus, il est regrettable qu’ils aient accès aux marchés de capitaux occidentaux d’une manière libre alors qu’ils ne permettent pas aux occidentaux de pénétrer librement le système financier chinois.

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Divergences de vues prévisibles mais entente possible

Peu d’informations circulent sur les détails des échanges américano-européens mais il est presque évident qu’il y aurait des opinions divergentes au sein du comité dans le nouveau dialogue États-Unis-UE sur la teneur de l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine.

Du côté américain on ne désespère pas cependant que ce serait un excellent catalyseur pour  une action commune.

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