L’Allemagne n’a jamais autant investi dans sa défense depuis la fin de la Guerre froide. Sous l’impulsion du chancelier Friedrich Merz, Berlin engage un réarmement massif, rompant avec des décennies de retenue militaire. Objectif affiché : faire de la Bundeswehr la première armée d’Europe.

Si cette montée en puissance est saluée par certains comme un rempart face aux menaces extérieures, elle ravive aussi des inquiétudes historiques et stratégiques sur le continent. L’Europe doit-elle y voir un bouclier ou un signal d’alarme ?

L’Allemagne accélère son réarmement militaire, suscitant à la fois soutien stratégique et inquiétudes géopolitiques en Europe.

Depuis l’arrivée au pouvoir du chancelier Friedrich Merz en mai 2025, Berlin a levé toutes les contraintes budgétaires sur les dépenses de défense, visant à bâtir l’armée la plus puissante du continent. Le pays investit massivement dans des équipements de pointe :

  • chars Léopard,
  • missiles Patriot,
  • avions furtifs,

De plus, une commande de 20 hélicoptères militaires supplémentaires pour près d’un milliard d’euros

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La Bundeswehr en pleine renaissance : menace ou nécessité ?

Cette montée en puissance s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes avec la Russie, mais elle soulève des interrogations. Le général Carsten Breuer, chef de la Bundeswehr, a même évoqué la réintroduction de la conscription, marquant un tournant historique dans la posture militaire allemande.

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Si certains y voient une réponse nécessaire aux défis sécuritaires, d’autres redoutent une logique souverainiste qui pourrait affaiblir la cohésion européenne et raviver des mémoires sensibles. Le réarmement allemand est-il un bouclier ou un signal d’alarme ? L’Europe observe, partagée entre prudence et nécessité stratégique.