Dépression, mal-être, anxiété et solitude … nombreuses sont les victimes silencieuses du coronavirus. En réaction à la pandémie, les gouvernements ont adopté une série de mesures différentes pour faire face à l’impact et à la propagation du coronavirus. Ces mesures peuvent avoir des conséquences psychologiques et économiques qui parfois dépassent les dégâts causés par la pandémie elle-même …

Une étude en partie financée par l’Union Européenne vient aujourd’hui mettre a jour les effets psychologiques du confinement puis de l’application des restrictions sociale dans les pays membres auprès de la population.

Dans ce document, les chercheurs ont utilisé les données recueillies en mars et avril 2020 dans le cadre d’une enquête par Internet (appelée LWCV) dans 25 pays pour étudier le mécontentement et l’anxiété durant la pandémie COVID-19.

Les enquêtes sur le web sont des sources de données utiles pour explorer et comprendre cette question. Quatre objectifs de recherche ont été explorés pour expliquer comment l’insatisfaction et l’anxiété des individus dans leur vie ont été affectées par la crise COVID-19.
Premièrement, l’étude montre qu’un certain nombre de caractéristiques personnelles ont un impact sur l’insatisfaction et l’anxiété d’un individu. Moins d’inassouvissement et moins d’anxiété ont été signalées par des personnes en meilleure santé générale, ayant un emploi rémunéré, faisant de l’exercice quotidien et évitant la solitude.

L’étude montre que l’anxiété augmente avec la solitude

Les résultats de recherche confirment les précédentes données qui ont observé une relation en forme de U entre la satisfaction de vivre et l’âge. Les femmes déclarent plus souvent que les hommes être anxieuses, tandis que le fait de vivre avec un partenaire réduit l’insatisfaction.
En ce qui concerne le second objectif de cette étude, nous constatons que l’insatisfaction et l’anxiété d’une personne augmentent lorsque sa charge de travail diminue ou augmente, lorsque ses revenus diminuent ou lorsqu’elle déclare des symptômes de COVID-19.

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Le troisième objectif, emmène à la constatation qu’un nombre croissant de cas infectés au fil du temps entraînent une augmentation des niveaux d’insatisfaction et d’anxiété.
En ce qui concerne le quatrième objectif, les résultats de certaines autres études pourraient être confirmés, à savoir que les mesures contre le COVID-19 imposées par l’État pour restreindre la mobilité et porter des équipements de protection en public augmentent l’insatisfaction et l’anxiété.
L’insatisfaction rapportée par les personnes interrogées dans le cadre de l’étude LWCV semble refléter un schéma d’adaptation semaine après semaine.
Nous constatons que le nombre croissant de cas COVID-19 confirmés augmente l’angoisse, mais que cet effet se stabilise avec un nombre plus élevé de cas.

Les victimes silencieuses du Coronavirus

En conclusion, les résultats confirment l’importance de la stabilité de l’emploi. Le maintien de l’emploi dans de bonnes conditions pour le plus grand nombre permettra d’amortir la chute économique.
La rationalisation des aides peut empêcher la fermeture d’entreprises et maintenir la structure productive des entreprises et des emplois. Au fur et à mesure que l’enquête utilisée se poursuivra au cours des prochains mois, les données recueillies permettront d’approfondir l’étude des effets de la pandémie ainsi que des réponses apportées par les gouvernements.

On espère, bien sûr, que les conclusions de cette enquête parviendront à pousser les gouvernements européens à prendre des mesures pour endiguer ces vagues de malaise parmi la population.