Bruxelles a été définie comme la capitale de l’Europe en 1997 après avoir été choisie comme siège officiel de l’Union européenne. Sa situation centrale, sa diversité linguistique et son accessibilité ont favorisé cette décision. L’aboutissement à ce choix a néanmoins été plus difficile qu’il y paraît.

Création de la communauté européenne du charbon et de l’acier

L’intégration européenne a débuté par la création de la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Cette organisation a été scellée par la signature du traité de Paris le 18 avril 1951. Les signataires à ce traité sont la France, l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.

La question se pose alors dès cette époque quant au choix du pays où la CECA va établir son siège. Les autres États signataires ont alors pensé à Bruxelles, mais la Belgique a aussitôt exprimé son opposition à cette décision. Des conflits internes subsistent en effet entre cette ville et le gouvernement belge à l’époque, disqualifiant ainsi Bruxelles comme siège de la CECA.

La Belgique a suggéré la ville de Liège à la place comme siège de la CECA, mais l’idée n’a pas plu aux pays fondateurs. Ils ont fini par s’accorder provisoirement sur Luxembourg et Strasbourg. Cette décision allait influer plus tard sur la formation du Parlement européen et de la capitale de l’Europe.

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Organisation de la présidence pour l’intégration européenne

Le processus d’intégration de l’Europe s’est poursuivi avec la signature du traité de Rome du 25 mars 1957. Ce dernier a abouti à la création de 2 organisations. Il s’agit de la Communauté économique européenne ou CEE et de la Communauté européenne de l’énergie atomique ou EURATOM.

Le choix d’un siège pour ces deux organisations a alors été soulevé par les six pays fondateurs de la CECA. Les villes d’Italie, de France et d’Allemagne ont été écartées d’emblée pour éviter qu’un pays économiquement puissant domine les organisations créées.

Aucun accord n’a cependant été trouvé quant au siège de ces nouvelles organisations. Les États membres ont éventuellement convoqué une réunion d’urgence le 6 janvier 1958. Celle-ci visait cependant à organiser la présidence des organisations de l’intégration européenne.

Il a été décidé sur ce point que les nouvelles organisations seraient présidées à tour de rôle par les États membres. Le pays qui assume la première présidence doit également fournir les bâtiments administratifs à titre transitoire jusqu’à l’établissement d’un accord sur le siège du Conseil.

Le premier président a ensuite été choisi par ordre alphabétique, et c’est la Belgique qui a ainsi été désignée. Ce dernier devait choisir un lieu où établir les bureaux des nouvelles organisations. Liège était hors course en considération de son gouvernement nouvellement élu. La Belgique a donc finalement porté son choix sur Bruxelles pour la construction des premiers bureaux.

Fusion des organisations et création des bureaux à Bruxelles

Bruxelles s’était initialement enflammée à l’idée de devenir la capitale de l’Europe. Elle s’est néanmoins rendu compte qu’une unification n’était pas envisageable dans un avenir proche ou lointain. L’intégration européenne progresse pourtant sans opposition conséquente.

Le traité de fusion de 1965 a donné naissance à une commission et un conseil commun à la CECA, la CEE et l’EURATOM. Bruxelles a ensuite fait construire le Berlaymont, lequel est devenu le premier et le seul siège de la Commission européenne. L’ancrage de Bruxelles comme capitale de l’Europe s’est fait progressivement à partir de ce moment, avant d’être officialisé en 1997.