Chaque premier mercredi du mois, on entend un signal de sirènes. Dans chaque commune, ces sirènes retentissent au même moment et pendant un laps de temps précis. C’est une coutume qui est entrée dans les mœurs. Mais savez-vous vraiment à quoi sert la sirène du premier mercredi du mois ?
L’origine de la sirène du premier mercredi du mois
Avant la Seconde Guerre mondiale, la France utilisait le tocsin, une sonnerie de cloches à coups redoublés, pour signaler un éventuel danger. Au fil du temps, cette cloche a été remplacée au fur et à mesure. À partir de 1948, le Réseau national d’alerte (RNA) assure le rôle de lanceur d’alerte pour la population en cas de danger. Ce réseau est constitué de sirènes, placées surtout le long des frontières terrestres.
Le déploiement des sirènes vers les autres régions de la France s’est accéléré pendant la guerre froide. De nos jours, ce réseau est toujours en partie géré par les Forces aériennes, car l’élément « agression aérienne » a été initialement prévu. Cependant, cet outil est également utilisé pour avertir la population d’une catastrophe relevant de la sécurité civile, d’origine naturelle ou technologique. En bref, la sirène est un système donc un système d’alerte sonore.
Pourquoi tous les 1er mercredi du mois ?
À l’origine, la sonnerie était supposée signaler les raids aériens au cours de la Seconde Guerre mondiale, puisqu’elle était utilisée par l’armée de l’air. Aujourd’hui, elle est utilisée dans toute la France pour prévenir des catastrophes naturelles ou industrielles, telles que les inondations, les feux de forêt ou les explosions chimiques.
Dans toutes les communes de France, ce système est toujours opérationnel. Pour s’assurer que le réseau fonctionne correctement et qu’il est toujours en mesure d’avertir la population d’un éventuel danger, il est testé périodiquement, notamment tous les premiers mercredis du mois.
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Pourquoi 1 minute et 41 secondes ?
Auparavant, le signal de la sirène du premier mercredi du mois ne durait qu’une minute. Cela était dû à la limite technique des sirènes électromagnétiques, qui couraient le risque de tomber en panne si elles restaient trop longtemps en marche. Au fil du temps, cette durée a été augmentée de 41 secondes. Cette durée représente le délai de fonctionnement technique de la montée et de la descente de la sirène.
En d’autres termes, le temps d’une minute et 41 secondes a été choisi parce qu’à l’époque où le système a été inventé, il fallait 20 secondes à la sirène pour atteindre sa puissance maximale et 21 secondes pour retrouver le silence. Les techniciens ont décidé unilatéralement que la sirène devait retentir au moins une minute pour pouvoir être perçue correctement. Ce qui explique la durée totale d’une minute et 41 secondes.
Cette sonnerie se doit d’être clairement audible par les habitants, pour que ceux-ci se mettent à l’abri dès que possible. Il est à noter cependant que tout le monde n’a pas accès à ces fameuses sirènes. Les personnes qui ont le droit de déclencher l’alarme sont le ministère de l’Intérieur, l’armée, le préfet ou le maire de la commune.
Comment reconnaître le déclenchement d’une sirène ?
Si vous n’entendez qu’un seul cycle de sirènes, ne paniquez pas encore ! En revanche, si l’alarme se répète trois fois, cela peut annoncer qu’un quelconque danger se profile. Dans ce cas, le ministère de l’Intérieur vous recommande de vous réfugier dans un bâtiment pour vous mettre à l’abri et attendre de plus amples informations. Il est fort probable que les réseaux téléphoniques et Internet ne fonctionnent pas dans ces situations. La radio constitue ainsi le moyen le plus sûr pour se renseigner.
Si toutefois vous vous situez à proximité d’un barrage hydraulique, vous aurez la possibilité de percevoir d’autres types de signaux en cas de danger. Il s’agit d’un cycle de deux minutes constitué de sonorités de deux secondes, qui alternent avec un silence de trois secondes. Pour celui-ci, leur test de fonctionnement a eu lieu tous les trimestres, les premiers mercredi des mois de mars, juin, septembre et décembre à 12h15.
Dans tous les cas, il est préférable de suivre les recommandations ci-dessous en cas d’urgence :
- Ne pas sortir de son logement sans instructions des autorités
Comme indiqué précédemment, l’objectif de l’alerte sirène est de mettre la population en sécurité. Par conséquent, tant que l’alerte n’est pas levée par un son de sirène continu de 30 secondes, le fait de sortir de son abri constitue une source de danger.
- Ne faites pas demi-tour si vous êtes sur route
Le plus souvent, et surtout en cas d’inondation ou de rupture de barrage, il convient d’éviter de faire marche arrière. Ces phénomènes qui se déplacent rapidement sont susceptibles de vous prendre au piège.
- Ne pas allumer de flammes
Les nuages toxiques, les produits chimiques, ou simplement la pollution atmosphérique peuvent être facilement inflammables. Nous vous conseillons de ne pas prendre le risque de déclencher une explosion tant que la nature du danger n’est pas parfaitement connue.
- Ne restez pas dans votre véhicule
Dégagez-vous de la route pour faciliter l’intervention des secours. Le véhicule provoque un faux semblant de protection. En cas d’inondation, par exemple, une voiture peut être emportée par 30 cm d’eau. De même, elle ne peut pas résister à la chute d’un arbre.
- Évitez d’ouvrir les fenêtres pour voir ce qui se passe à l’extérieur
La pollution atmosphérique, un cyclone, une inondation, un tremblement de terre, une tempête, un tsunami ou autre sont autant de facteurs qui peuvent déclencher le signal d’alerte. Se confiner est alors primordial pour se préserver de tout danger éventuel.
- Restez à l’écart des fenêtres
Il existe des événements qui peuvent briser les fenêtres de votre maison, comme une explosion, des vents violents, un ouragan, etc. Il est préférable de rester à l’écart des fenêtres pour réduire le risque de blessure.
- Ne prenez pas l’ascenseur.
Parmi les catastrophes qui peuvent se produire, les événements météorologiques sont les plus courants. Ils peuvent provoquer des coupures de courant, ce qui entraîne des pannes d’ascenseur. Par conséquent, les personnes se trouvant dans l’ascenseur pourraient être piégées.