À l’approche de l’automne, alors que la fraîcheur commence progressivement à gagner la France, la question des restrictions énergétiques en France devient un sujet d’actualité de plus en plus brûlant. En effet, ce qui était alors envisagé comme une éventualité il y a plusieurs mois s’affiche aujourd’hui comme inéluctable.

Le gouvernement actuel envisage en effet de s’adonner à une politique de restriction énergétique comme la France n’en a pas connu depuis la deuxième Guerre Mondiale. De quoi alors interroger et inquiéter de nombreux Français.

Les causes des restrictions énergétiques

Suite à l’intervention russe en Ukraine, l’Union européenne s’est engagée à suivre une politique de sanctions économiques lourdes pour frapper l’économie russe. Cela supposait alors de ne plus importer de matières premières provenant de la fédération de Russie.

Or, la Russie est la plus grosse exportatrice d’hydrocarbures dans le monde et les pays européens comptaient parmi ses principaux clients. Bien que la France ne dépend qu’à 20 % des importations de gaz issus de Russie, le gouvernement n’est toujours pas parvenu à lui trouver un autre fournisseur malgré la visite d’Emmanuel Macron en Algérie.

De même, près de 50 % du parc nucléaire français est aujourd’hui à l’arrêt pour être entretenu. La France se retrouve ainsi partiellement amputée de deux sources d’énergie majeures en gaz et en électricité. Alors que l’hiver approche, différentes déclarations et mesures tendent à indiquer que la politique de restriction énergétique semble à ce jour inéluctable.

La France se prépare à une politique de restrictions énergétiques

Récemment, la mairie de Paris a commencé à éteindre la Tour Eiffel à 23h00 plutôt qu’à 1h00 du matin afin de faire des économies d’énergie. Cette mesure se présente comme un symbole préfigurant les restrictions énergétiques qui attendent les Français.

Emmanuel Macron, en multipliant les déclarations telles que « la meilleure énergie est celle qu’on ne dépense pas » et les incitations à ne pas chauffer au-delà de 19°C indique que l’hiver pourrait être plus difficile cette année du fait de privations volontaires. L’approvisionnement en énergie ne pouvant pas être aussi optimal que les années précédentes, des coupures de gaz et d’électricité pourraient être envisagées dans les mois à venir.

D’ici à ce que la France ne trouve d’autres fournisseurs en gaz et que le parc nucléaire soit à nouveau pleinement opérationnel, la restriction d’énergie s’imposera comme une nécessité impérieuse.

Quelles conséquences attendre de la restriction énergétique ?

Du fait de la hausse considérable du prix du gaz et de l’électricité, nombreuses sont les entreprises françaises à ne pas pouvoir prochainement payer leurs factures. Celles-ci, en effet, ne sont pas protégées par le « bouclier énergétique » et pourraient être amenées à fermer pour bon nombre d’entre elles du fait de leur incapacité à payer les dépenses en énergie nécessaires à leur activité.

En outre, le « bouclier énergétique » ne saurait durer éternellement, d’autant que celui-ci est extrêmement coûteux à l’économie et se répercutera à terme sur la fiscalité des ménages. Outre les problèmes liés au froid dans chaque foyer, cette restriction d’énergie présentée tardivement pourrait présager des troubles sociaux majeurs durant l’automne et l’hiver.

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