Le virus de la variole du singe en Europe suscite l’inquiétude du public depuis le début du mois de mai. Après le Royaume-Uni et le Portugal, cette zoonose touche désormais l’Espagne, où 8 cas hautement suspects ont été détectés. Le 19 mai, la France a déclaré à son tour un premier cas. Selon l’OMS, la gravité de la maladie demeure faible et la pathologie est sans gravité. Que sait-on au sujet de la variole du singe ?
Quelle est l’origine de la variole du singe ?
La variole du singe, désigné par le nom scientifique « orthopoxvirose simienne » et appelé en anglais « Monkeypox », est une maladie infectieuse provenant d’un virus appelé « orthopoxvirus » et qui est transmis par les animaux. La découverte de cette zoonose remonte aux années 1970, après l’éradication de la variole humaine grâce au vaccin.
Les premiers cas d’apparitions de la variole du singe ont été observés dans les zones forestières d’Afrique centrale et occidentale à travers des rongeurs ou des primates sauvages. En 2003, la variole du singe s’est propagée hors d’Afrique, en particulier aux États-Unis. La majorité des personnes infectées par le monkeypox ont été en contact avec des chiens de prairie domestiques infectés par des rongeurs africains importés. Depuis, la maladie s’est propagée à plusieurs pays.
Que sait-on sur la variole du singe en Europe ?
Le Royaume-Uni a été le premier pays d’Europe à signaler des cas de monkeypox le 6 mai. Quinze jours plus tard, le pays comptait neuf personnes infectées. Au cours des mêmes semaines, les autorités espagnoles et portugaises ont également signalé la présence du monkeypox sur leur territoire.
En France, un premier cas confirmé de monkeypox a été décelé le jeudi 19 mai à Paris. Cette personne, aussitôt soupçonnée de l’infection, a été traitée et isolée à son domicile. Des investigations épidémiologiques sont en cours. Les personnes ayant été en contact étroit avec ce patient sont actuellement recherchées pour limiter la propagation du virus.
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Quels en sont les symptômes ?
Les premières infections commencent par une fièvre, accompagnée de maux de tête, de fortes douleurs et d’asthénie. Au bout de 2 jours environ, une éruption vésiculaire apparaît de manière disséminée, composée de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers la sécheresse, la formation de croûtes puis de cicatrices.
Les démangeaisons surviennent ensuite, principalement sur le visage, les paumes des mains et la plante des pieds. Elles touchent également la bouche et la zone génitale. Dans le cou et sous la mâchoire, les ganglions lymphatiques se montrent ensuite enflés et douloureux.
Comment se transmet-elle ?
La principale voie de transmission de la variole du singe serait le plus souvent le contact avec un animal ou un humain infecté, ou avec du matériel corporel humain contenant le virus. Elle peut se produire par :
- Un contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, y compris lors de rapports sexuels
- Des gouttelettes respiratoires, salive, éternuements, expectorations, etc.
- Contact avec les vêtements portés par une personne infectée, y compris la literie ou les serviettes de douche, etc.
Il est donc très important que les personnes infectées par la variole du singe se tiennent à l’écart durant toute la durée de la maladie, jusqu’à ce que le virus disparaisse de leur organisme.
Comment traiter ou prévenir la maladie ?
Actuellement, il n’existe aucun traitement conçu spécifiquement pour la variole du singe. De nombreux médicaments destinés à la variole humaine seraient toutefois efficaces pour lutter contre ce virus.
Cependant, selon le Dr Carignan, ce vaccin perd inévitablement en efficacité. Il explique que les médicaments contre la variole ne seront nécessaires que pour traiter les cas sévères. Les vaccins peuvent être utilisés pour la « prophylaxie post-exposition », c’est-à-dire pour la protection des personnes ayant été en contact rapproché avec le patient.
La variole du singe est-elle dangereuse ?
Selon les données de l’OMS appuyées par les professionnels de Santé publique France, ce virus ne présente aucun danger mortel que dans de rares cas, ce qui est rassurant. Le taux de létalité se situe entre 1% et 10%. La période d’incubation varie généralement de 6 à 16 jours, mais peut aussi atteindre 21 jours.