Avec ce projet de végétalisation dans l’espace, l’image qui me vient automatiquement en tête est celle de Matt Damon tentant de cultiver des plants de pomme de terre avec un compost très particulier dans le film « Seul sur Mars ».
Alors est-ce que faire pousser des fleurs dans l’espace peut devenir possible ? Essayons d’en savoir plus.

Peut-être devrions-nous parler d’amélioration de techniques ; car il s’agit là d’un exploit déjà existant.

En 2015, les astronautes d’ISS cultivaient les premières salades de l’espace puis en 2016, c’était au tour d’un zinnia, une fleur de la famille des Asteraceae, de voir le jour en apesanteur.

En février 2019, le CNES (Centre National d’Etudes Spatiales) lance un concours qui met au défi de nombreux étudiants du monde entier d’envoyer une expérience en orbite.
Le rendez-vous est donné ! C’est le 22 avril prochain, au cours de la mission spatiale Alpha, que l’astronaute français, Thomas Pesquet, va de tenter de devenir le Saint Fiacre des temps modernes en emportant dans sa valise quelques graines. Il aura pour objectif de faire éclore de magnifiques œillets d’Inde après avoir suivi un protocole plutôt méticuleux.

L’Agence spatiale européenne envisage la création d’une équipe d‘astronautes diversifiée, avec des femmes et des personnes handicapées

D’où vient cette idée et comment va-t-elle se dérouler ?

Une dizaine d’étudiants(es) dans divers secteurs (biologie, électronique ou même design) ont mis au point une capsule d’éclosion qui respecte toutes les normes très strictes liées à la sécurité et aux contraintes de l’espace.
En espérant que les graines ne subissent pas de dégât au décollage, il leur faudra encore résister à environ 400 km de trajet avant de commencer leur processus de plantation.

La terre de la capsule sera substituée par un savant mélange de fibres de coco et de nutriments et sera éclairée par des LED, dont le spectre lumineux sera sensiblement identique à celui sur Terre pour faciliter la photosynthèse.

Notre jardinier n’aura plus qu’à entretenir les futures plantes en les arrosant toutes les 2 semaines à l’aide d’une seringue.
Et si tout se passe comme prévu, au bout d’une soixantaine de jours, l’expérience devrait être concluante en laissant place à de belles fleurs.


Si faire pousser des fleurs dans l’espace est effectivement très joli, il y a tout de même un but recherché.


En effet, au retour de sa dernière mission, Thomas Pesquet avait fait savoir qu’il avait une sensibilité exacerbée aux odeurs et couleurs.
Au vu de cette révélation très personnelle, il n’en fallait pas moins aux chercheurs pour se pencher sur la question : « est-ce que dans l’espace, notre corps est chamboulé au point de ne plus voir et sentir de la manière que d’habitude ?
Bien que les astronautes aient un entraînement drastique et rigoureux pour leur vie en orbite, il n’en reste pas moins que leur bien-être doit être pris très au sérieux afin de leur garantir une qualité de vie favorable.
L’humain a besoin de ses 5 sens, c’est essentiel à son bon développement sur Terre ; reste à savoir d’ici juillet si l’éclosion de fleurs fera davantage le bonheur de nos hommes de l’espace.