L’Union européenne a annoncé son intention de mettre fin à la vente de véhicules polluants, d’ici 2035. Ceci concerne donc les voitures à essence ou diesel mais également les utilitaires. Un objectif ambitieux qui inscrirait les moteurs hybrides sur la liste des espèces menacées et entraînerait un virage rapide et spectaculaire vers des modèles entièrement électriques.

Des prises de décisions visant le bien de la planète.

L’industrie automobile joue un rôle vital dans l’économie européenne, représentant 7% du produit intérieur brut et soutenant 14,6 millions d’emplois dans la région. Mais le transport est le seul secteur où les émissions de gaz à effet de serre augmentent, et les véhicules routiers représentaient 21 % des émissions de CO2 en 2017.

La Commission européenne a récemment déclaré vouloir obliger l’industrie automobile à réduire de 55% la production de ces véhicules polluants d’ici 2030. La barre des 100 % est visée d’ici 2035 signifiant en conséquence que toutes les nouvelles ventes immatriculées à compter de cette année, devront être des autos zéro émission de gaz d’échappement.

Pour faciliter le passage aux voitures électriques, la Commission a déclaré qu’elle exigerait des 27 États membres de l’UE qu’ils augmentent la capacité de recharge de ces véhicules. Des bornes à cet effet seront installées tous les 60 kilomètres sur les autoroutes et grands axes principaux, et le taux de taxe minimum pour l’essence et le carburant diesel sera augmenté.

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Les géants du marché se préparent à stopper leur production de véhicules à essence et diesel.

Volkswagen, qui possède des marques dont Audi et Porsche, a injecté 73 milliards d’euros jusqu’en 2025 pour développer ces technologies et a déclaré vouloir que les véhicules électriques représentent 50% de ses ventes pour 2030. D’ici 2040, le plus grand constructeur automobile d’Europe prévoit de ne vendre que des véhicules zéro émission sur ses principaux marchés, dont les États-Unis et la Chine.

Ford a annoncé son intention de vendre uniquement des véhicules de tourisme électriques en Europe d’ici 2030. Renault, Volvo, BMW et le propriétaire de Mercedes-Benz Daimler ont présenté leurs propres programmes pour stimuler la production de voitures plus propres.

Néanmoins, de nombreux constructeurs devront accélérer leurs plans pour atteindre les objectifs de l’UE, qui comptent parmi les plus ambitieux au monde. Afin d’équilibrer les émissions générées en 2030 par les véhicules à moteur à combustion interne, y compris les véhicules hybrides, les constructeurs automobiles devront vendre des chargements de voitures électriques.

Ces cibles ne devraient pas surprendre les constructeurs automobiles, bien qu’elles nécessitent clairement un changement radical et accéléré vers des véhicules électriques au fil du temps.

Le rythme des changements exigés par les organismes de réglementation est important pour les constructeurs automobiles, car ils prévoient d’utiliser les profits tirés de la vente de véhicules au gaz et au diesel pour financer la recherche et le développement de véhicules électriques.

Ce projet ambitieux peut-il voir le jour dans les temps impartis ?

Cela pourrait prendre des années avant que les règles de l’Union Européenne n’entrent en vigueur. Le plan doit être lu, amendé et approuvé par les législateurs du Parlement européen et du Conseil de l’UE, le forum où les dirigeants élus de chaque État membre débattent de ces questions.

L’an dernier, la Grande-Bretagne a annoncé qu’elle interdirait la vente de nouvelles voitures à essence et au diesel, y compris les voitures hybrides, à compter de 2035.

Pourtant, le temps presse et les constructeurs doivent agir rapidement pour aider à résoudre la crise climatique.