Les inondations sont des catastrophes naturelles réputées pour avoir lieu dans les pays les plus démunis, en raison du manque de système d’évacuation des eaux et des constructions anarchiques, qui encouragent l’apparition de ce type de phénomène.

Pourtant, nul n’est à l’abri de ce type de drame, pas même les nations les mieux développées disposant des normes les plus irréprochables de ce point de vue, et les récentes inondations en Allemagne et en Belgique en sont la sinistre preuve.

Quelques jours après la catastrophe, les bilans ne cessent de s’alourdir ; zoom sur les détails de ce qu’il s’est produit.

200 morts en Europe, l’Allemagne pays le plus endeuillé par l’inondation

En cette moitié du mois de juillet, de très violentes averses se sont abattu en Europe, dans une dizaine de pays et plus particulièrement en Allemagne, Belgique et Pays-Bas qui furent les pays les plus touchés. Ne tardant pas à faire déborder plusieurs bassins fluviaux, ces intempéries ont eu pour conséquence des inondations dont les images font froid dans le dos.

D’une violence rare, ces déversements de cours d’eau ont causé d’énormes dégâts matériels, mais malheureusement humains aussi. Chaque jour qui passe depuis la catastrophe connaît une augmentation du bilan de pertes humaines, évalué aujourd’hui à 200 personnes, dont 169 résidaient en Allemagne.

L’état de Rhénanie-Palatinat compte à lui seul, pas moins de 121 victimes, soit 4 de plus qu’au dernier bilan.

Les 31 victimes restantes sont belges, deuxième pays le plus touché par les inondations.

D’après les estimations de l’Organisation Météorologique Mondiale, il se serait écoulé en l’espace de deux jours pas moins de deux mois de précipitations “normales”, c’est dire la quantité d’eau démesurée qui s’est abattue sur la région.

Les dégâts matériels, quant à eux, se diversifient en maisons détruites, routes encombrées de débris, coupures massives d’électricité, etc.

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Les systèmes d’alarme remis en cause

Suite au drame, est apparue, principalement en Allemagne, la problématique de la remise en question du système d’alerte national. En effet, il s’est avéré que ce dernier n’a pas pu prévenir à temps les citoyens du danger qui les attendait. Difficile de prétendre le contraire au regard du nombre de victimes recensé, et qui est malheureusement bien parti pour s’alourdir.

Armin Schuster, qui n’est autre que le président de la protection civile allemande et sous le feu des critiques ces derniers jours s’est défendu en affirmant que pas moins de 150 alertes ont été émises, mais que des coupures d’électricité ayant rapidement frappé les lieux de la catastrophe, ces dernières n’ont pu être entendue par les citoyens de la région.

Quoiqu’il en soit, l’inefficacité des alertes a entraîné une réhabilitation des sirènes traditionnelles, de la part de la chancelière elle-même entre autres.

“Peut-être bien que ces sirènes sont bien plus utiles que ce que nous pensions”, a-t-elle avoué lors de sa visite à Bad Munstereifel, village médiéval touché par la catastrophe.

Il est en effet judicieux de penser qu’avec les sirènes, certains citoyens auraient peut-être pu prendre leurs précautions plus rapidement, et pour certaines d’entre les victimes, d’éviter le destin tragique qui leur fut réservé.